Glossaire des termes

Our online glossary is designed to support an understanding of colorectal cancer and thereby promote better awareness.

Notre glossaire en ligne est conçu de façon à favoriser une meilleure compréhension de ce qu’est le cancer colorectal et, de ce fait, une meilleure sensibilisation à cette maladie et une plus grande autonomisation des patients.

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5-FU (fluorouracile) : médicament appartenant à la famille des médicaments appelés antimétabolites, qui est utilisé dans le traitement du cancer et se caractérisant par sa capacité d’entraver la réplication de l’ADN et de l’ARN dans les cellules.

Abdomen : partie du corps comprise entre la poitrine et le bassin.

Ablation par radiofréquence (ARF) : se dit de la destruction cellulaire des tissus mous par la chaleur qui se dégage de l’agitation induite lors du passage d’un courant électrique alternatif (énergie radiofréquence) dans les tissus. La chaleur engendre une coagulation cellulaire locale, c’est-à-dire que les cellules coagulées meurent et ne peuvent plus se développer. Le patient qui subit une ablation par radiofréquence est mis sous anesthésie locale pour contrôler la douleur. Une aiguille fine est insérée dans la tumeur, localisée par tomodensitométrie ou IRM, et le courant électrique passe par l’extrémité de l’aiguille qui devient très chaude et détruit la tumeur. Cette intervention dure de 10 à 15 minutes et le patient rentre chez lui le jour même. La majorité des patients ne ressentent pas d’effets secondaires et reprennent leur activité normale le jour suivant. L’ARF peut servir de traitement contre le cancer colorectal qui s’est métastasé au foie, à condition que la taille et le nombre de lésions ne dépassent pas certains paramètres.

ACE : ou antigène carcino-embryonnaire, substance (protéique) parfois présente en quantité accrue dans le sang des personnes atteintes de certains cancers, tels que le cancer colorectal, et qui peut aider à surveiller la réponse au traitement et à détecter la réapparition de la maladie.

Acide folinique (leucovorine) : médicament utilisé pour augmenter l’efficacité du 5-FU dans le traitement du cancer colorectal. Il est apparenté à la vitamine B9 (acide folique) et peut contribuer à protéger les cellules normales du tube digestif contre les dommages induits par la chimiothérapie.

Acupuncture : technique consistant à insérer de fines aiguilles à travers la peau, à des points spécifiques du corps, pour contrôler la douleur et d’autres symptômes. Cette pratique fait partie de la médecine douce et complémentaire.

Adénocarcinome : cancer qui prend naissance dans les cellules qui tapissent certains organes internes et qui ont des propriétés glandulaires (sécrétoires). 90 % de tous les cancers colorectaux sont des adénocarcinomes.

Adénome : croissance précancéreuse (bénigne) du tissu glandulaire qui peut se produire dans le côlon et qui peut entraîner un cancer du côlon, si elle n’est pas traitée. Un adénome qui devient cancéreux est dit adénocarcinome. Heureusement, les adénomes sont faciles à enrayer lors des examens de dépistage de routine tels qu’une coloscopie.

Adénopathie : se dit des nœuds lymphatiques volumineux ou enflés.Adhérence : tissu cicatriciel qui lie les surfaces de connexion; il est souvent à l’origine de complications, comme la douleur ou la constipation, chez les patients qui se rétablissent d’une intervention chirurgicale.

Agent chélateur : composé chimique qui se lie étroitement aux ions métalliques. En médecine, les agents chélateurs sont utilisés pour éliminer les métaux toxiques de l’organisme et sont également à l’étude dans le traitement du cancer.

Agents Alkylants : les agents alkylants inhibent la division cellulaire en réagissant avec l’ADN et servent d’agents anticancéreux.

AINS : anti-inflammatoire non stéroïdien dont, par exemple, l’aspirine, l’ibuprofène, le naproxène, le sulindac et Celebrex. D’après certaines recherches, les AINS réduiraient le risque de lésions précancéreuses dans le côlon.

Alopécie : perte de cheveux ou calvitie, généralement temporaire, les cheveux pouvant repousser après la fin du traitement.

Anastomose : se dit de l’abouchement chirurgical des deux extrémités de l’intestin après résection, lequel peut se faire au moment de la résection ou lors d’une inversion de stomie (procédure chirurgicale).

Anémie : état se caractérisant par une diminution du nombre de globules rouges (GR) ou d’hémoglobine (Hb), pouvant résulter d’une chimiothérapie ou d’une intervention chirurgicale et dont les symptômes peuvent inclure un essoufflement, une peau pâle (pâleur), des muqueuses pâles (gencives, etc.), des palpitations cardiaques et de la fatigue.

Angiogenèse : se dit de la formation de nouveaux vaisseaux sanguins qui alimentent généralement une tumeur, les médicaments anti-angiogénèse ayant alors vocation à bloquer cette formation.

Anti-angiogénèse : se dit du blocage de la formation de nouveaux vaisseaux sanguins nécessaires à la croissance et à la propagation des tumeurs, grâce à la prise de médicaments, dits anti-angiogéniques, dont par exemple Avastin (bévacizumab).

Anticorps : protéine sanguine produite par les cellules immunitaires pour lutter contre les maladies.

Anticorps monoclonal : substance produite en laboratoire pouvant localiser les cellules cancéreuses et se lier à elles, où qu’elles se trouvent dans l’organisme. De nombreux anticorps monoclonaux sont mis à contribution dans la détection ou le traitement du cancer, chacun d’entre eux, comme Avastin, Erbitux et Vectibix dans le traitement du cancer colorectal, reconnaissant une protéine différente sur certaines cellules cancéreuses. Les anticorps monoclonaux peuvent s’utiliser seuls ou servir à acheminer des médicaments, des toxines ou des substances radioactives directement à une tumeur.

Antiémétique : se dit des remèdes destinés à contrôler ou à réduire les nausées et les vomissements. Le gravol en est un exemple.

Antifolique : une substance, également appelée antagoniste des folates, qui bloque l’activité de l’acide folique pour traiter le cancer.

Antigène : substance qui induit la production d’anticorps.

Antigène carcinoembryonnaire (ACE) : marqueur protéique dans le sang, qui peut être présent avec certains cancers et d’autres maladies, et qui peut également servir, dans certains cas de cancer colorectal, à surveiller la réponse au traitement ou la récidive de la maladie.

Antioxydant : substance qui protège les cellules des dommages occasionnés par les radicaux libres (molécules instables produites sous l’effet du processus d’oxydation au cours du métabolisme normal), qui peuvent jouer un rôle dans le cancer. Font partie des antioxydants le bêta-carotène, le lycopène, les vitamines A, C, D et E, ainsi que d’autres substances naturelles et manufacturées.

Anus : orifice externe du système digestif par lequel les selles sont évacuées.

Anxiété : état d’appréhension intense, d’incertitude et de peur résultant de l’anticipation d’un événement ou d’une situation menaçante.

Anxiété situationnelle : se dit du malaise douloureux ou appréhensif dû à une situation stressante telle qu’une maladie de longue durée.

Apoptose : autodestruction programmée des cellules (mort cellulaire).

Ascite : accumulation anormale de liquide dans l’abdomen pouvant provoquer un gonflement ou des ballonnements, liquide qui peut contenir, dans le cas d’un cancer de stade avancé, des cellules tumorales. L’ascite se produit également chez les patients atteints d’une maladie du foie.

Associé : médecin qui, ayant terminé sa résidence (formation générale), se spécialise dans un domaine, tel que l’oncologie médicale ou la radio-oncologie. Un associé travaille sous la supervision d’un médecin-chef.

Avastin (Bévacizumab) : biothérapie, connue sous le nom d’agent anti-angiogénique ou anti-VEGF, ciblant le récepteur du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGFR) à la surface des cellules cancéreuses colorectales afin d’empêcher la formation de nouveaux vaisseaux sanguins favorisant la propagation et la croissance des tumeurs existantes.

AZD 2171 : substance, également appelée cédiranib et Recentin, qui est à l’étude en vue du traitement de certains types de cancer, notamment le cancer colorectal. L’AZD2171 peut empêcher la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins dont les tumeurs ont besoin et peut tuer les cellules cancéreuses. En cela, cette substance est un type d’agent anti-angiogénèse et un type d’inhibiteur de la tyrosine kinase du récepteur du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF).

Bassin : partie du corps entourée par les hanches et comprenant par exemple la vessie, la prostate et l’utérus.

Bénigne(s) : se dit des tumeurs non cancéreuses, c’est-à-dire que les tumeurs bénignes ne se propagent pas aux tissus qui les entourent ou à d’autres parties du corps.

Bévacizumab (Avastin) : biothérapie, connue sous le nom d’agent anti-angiogénique ou anti-VEGF, ciblant le récepteur du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGFR) à la surface des cellules cancéreuses colorectales afin d’empêcher la formation de nouveaux vaisseaux sanguins favorisant la propagation et la croissance des tumeurs existantes.

Bilirubine : pigment jaune rougeâtre qui est un constituant de la bile, et qui lui donne sa couleur, provoquant également la décoloration de la peau observée dans la jaunisse lorsqu’elle est élevée.

Biopsie : se dit du prélèvement d’un échantillon de tissu en vue de déterminer s’il est cancéreux afin de diagnostiquer un cancer colorectal.

Biopsie à l’aiguille : s’entend du prélèvement tissulaire ou liquidien, à l’aide d’une aiguille, en vue d’un examen au microscope. Lorsqu’on utilise une aiguille large, on parle de biopsie par forage. En revanche, si l’aiguille est fine, la technique s’appelle une biopsie par aspiration à l’aiguille fine.

Biothérapie (thérapie biologique) : se dit du recours à des substances qui se trouvent normalement dans l’organisme en petites quantités et qui sont utilisées à plus fortes doses pour traiter une maladie.
Cachexie : perte de poids générale et atrophie musculaire pouvant survenir au cours d’une maladie chronique comme le cancer.

Cæcum : se dit de la première partie du gros intestin, située du côté droit de l’abdomen, qui est rattachée à l’intestin grêle, l’appendice étant la partie la plus basse du cæcum.

Calorie : unité de mesure indiquant la quantité d’énergie présente dans un aliment.

Camptosar (irinotécan) : un traitement par chimiothérapie, parfois connu sous le nom de CPT-11, administré en première et deuxième intention dans le traitement du cancer colorectal, qui entrave la réplication de l’ADN.

Cancer : terme désignant les maladies dans lesquelles des cellules anormales se divisent de manière incontrôlée et peuvent envahir les tissus voisins, les cellules cancéreuses pouvant également se propager à d’autres parties du corps par les systèmes sanguin et lymphatique. On distingue plusieurs grands types de cancer : le carcinome – cancer qui se développe dans la peau ou les tissus qui tapissent ou recouvrent les organes internes, comme le côlon ou le rectum; le sarcome – cancer qui se forme dans les os, le cartilage, la graisse, les muscles, les vaisseaux sanguins ou d’autres tissus conjonctifs ou de soutien; la leucémie – cancer qui débute dans un tissu hématopoïétique, comme la moelle osseuse, et qui entraîne la production d’un grand nombre de cellules sanguines anormales qui passent dans le sang; le lymphome et le myélome multiple – cancers qui trouvent leur origine dans les cellules du système immunitaire; cancers du système nerveux central – cancers qui commencent dans les tissus du cerveau et de la moelle épinière.

Cancer colorectal héréditaire sans polypose (CCHSP) : affection héréditaire, également appelée le syndrome de Lynch, qui expose les personnes atteintes à un risque plus élevé que la normale de contracter un cancer colorectal et certains autres types de cancer, souvent avant l’âge de 50 ans.

Cancérogène : se dit d’un agent causal du cancer.

Capécitabine (Xeloda) : médicament à prise orale utilisé dans le traitement du cancer du côlon. Il est absorbé par les cellules cancéreuses et se décompose en 5-fluorouracile, une substance qui tue les cellules tumorales. Xeloda est un type d’antimétabolite.

Carcinomatose : état, également appelé carcinose, dans lequel le cancer est largement répandu dans tout l’organisme ou, dans certains cas, dans une région relativement étendue du corps.

Carcinome : cancer qui prend naissance dans les cellules qui tapissent les organes ou dans le tissu épithélial.

Cellule : la plus petite unité vivante capable d’une existence indépendante, et les êtres humains sont constitués de milliards de milliards de cellules.

Cellule T : type de cellule immunitaire, également appelé lymphocyte T et thymocyte, qui peut attaquer les cellules étrangères, les cellules cancéreuses et les cellules infectées par un virus. Les cellules T peuvent également aider à contrôler les réponses immunitaires. Une cellule T est un type de globule blanc.

Centre de soins palliatifs : un type particulier de soins dispensés aux personnes en phase terminale d’une maladie, soit au domicile du patient ou dans un établissement à caractère familial.

Cétuximab (Erbitux) : anticorps monoclonal, appelé traitement anti-EGFR, qui se lie au récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR), inhibant la prolifération cellulaire (croissance), le métabolisme et l’angiogenèse.

Chambre implantable : petit dispositif semi-permanent qui permet d’administrer des médicaments (comme la chimiothérapie) dans l’artère ou la veine d’un patient, ce qui évite des perfusions répétées.

Chardon-Marie : une plante, aussi appelée Silybum marianum, dont l’usage est répandu dans certaines cultures pour traiter des affections telles que les troubles de l’estomac, du foie et de la vésicule biliaire. L’extrait actif des graines de chardon-Marie est appelé silymarine. Il est étudié dans la prévention des lésions hépatiques causées par certains traitements contre le cancer. 

Charge tumorale : désigne le nombre de cellules cancéreuses, la taille d’une tumeur ou la quantité de cancer dans l’organisme. 

Chimio-embolisation : intervention consistant à bloquer par voie chirurgicale ou mécanique l’irrigation sanguine de la tumeur et à administrer des agents anticancéreux directement dans la tumeur. Si bien qu’une concentration plus élevée de médicament se trouve en contact avec la tumeur, pendant une période plus longue, tout en privant la tumeur d’oxygène et de nutriments. Cette intervention permet de traiter le cancer primitif du foie ou le cancer qui s’est métastasé dans le foie par suite d’un cancer colorectal, par exemple.

Chimiothérapie : se dit du traitement d’une maladie par des agents chimiques.

Chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP) :
bain des organes abdominaux avec des médicaments chimio thérapeutiques conventionnels chauffés à une température si élevée qu’ils tuent les cellules cancéreuses immédiatement après la chirurgie péritonéale. Une dose de médicament plus élevée que celle qui serait normalement tolérée par le patient, si elle était administrée par voie intraveineuse, peut être utilisée. La CHIP est indiquée pour le traitement des métastases péritonéales résultant du cancer colorectal.

Chirurgie cytoréductive : ablation chirurgicale, également appelée chirurgie de réduction tumorale, de la majeure partie de la matière composant une lésion.

Chirurgie de réduction tumorale : ablation chirurgicale, également appelée chirurgie cytoréductive, de la majeure partie de la matière composant une lésion.

Chirurgien thoracique : chirurgien spécialiste des organes situés à l’intérieur de la poitrine, y compris le cœur et les poumons.

Cible de la rapamycine chez les mammifères (mTOR) : protéine kinase présente principalement dans le cytoplasme de la cellule et qui agit comme un régulateur central de nombreux processus biologiques essentiels à la prolifération cellulaire (croissance), à l’angiogenèse (formation de vaisseaux sanguins) et au métabolisme cellulaire. mTOR est dérégulée dans de nombreux types de cancer.

Classement TNM (Tumeur Nœud Métastase) : système d’évaluation du cancer en fonction du T – degré d’invasion de la tumeur, du N - atteinte des nœuds lymphatiques et du M - métastases observées (autres que les nœuds lymphatiques régionaux), le chiffre suivant chaque lettre, compris entre 0 et 4, étant indicatif du degré d’atteinte de chaque zone.

Colectomie : intervention chirurgicale consistant à enlever une partie (auquel cas on parle de colectomie partielle) ou la totalité du côlon. Dans une colectomie ouverte, une longue incision est pratiquée dans la paroi de l’abdomen et les médecins peuvent voir directement le côlon. Pour une colectomie assistée par laparoscopie, plusieurs petites incisions sont pratiquées et un tube fin et lumineux relié à une caméra vidéo est inséré par l’une des ouvertures pour guider le travail. Les instruments chirurgicaux sont insérés par les autres ouvertures pour réaliser la chirurgie.

Colite : se dit d’une inflammation du côlon.

Colite ulcéreuse : affection gastro-intestinale inférieure se caractérisant par une inflammation chronique du gros intestin et du rectum entraînant une diarrhée sanglante. Une intervention chirurgicale peut être recommandée si la prise en charge médicale ne suffit pas à améliorer la maladie. L’ablation du côlon est curative et élimine également le risque de cancer du côlon.

Côlon : la partie du gros intestin qui s’étend de l’extrémité de l’intestin grêle (cæcum) au rectum.

Côlon ascendant : se dit de la partie du côlon, environ 20 cm de long, qui s’étend du cæcum à la flexion colique droite (première courbure) ou à la flexion hépatique, près du foie.

Côlon descendant : se dit de la partie du côlon située du côté gauche de l’abdomen, environ 30 cm de long, qui s’étend de la courbure sous la rate (flexion splénique) à la flexion sigmoïde.

Côlon distal : se dit du côté gauche du côlon comprenant le côlon descendant, le côlon sigmoïde et le rectum jusqu’à la flexion splénique.

Côlon proximal : côté droit du côlon comprenant le côlon ascendant. 

Côlon sigmoïde : partie du côlon gauche, un segment en forme de S qui mesure environ 46 cm de long, située dans le bassin et s’étendant du côlon descendant au rectum.

Côlon transverse : se dit de la partie du gros intestin qui passe transversalement dans la partie supérieure de l’abdomen, entre les flexions coliques droite et gauche (virages), également appelées flexions hépatique et splénique. Il mesure environ 46 cm de long.

Colonoscope : tube flexible et allongé qui peut être inséré par l’anus et passé dans le côlon pour visualiser l’intérieur du côlon.

Coloscopie : examen visuel de la surface interne du côlon au moyen d’un colonoscope.

Coloscopie virtuelle : technique de pointe récente qui consiste à examiner l’intérieur du corps à l’aide d’un tomodensitomètre et d’un logiciel de réalité virtuelle sans avoir à insérer un long tube (coloscopie conventionnelle) dans le côlon ni à remplir le côlon de baryum liquide (lavement baryté).

Colostomie : intervention consistant à pratiquer une ouverture du côlon, à travers la peau de l’abdomen, pour permettre le passage des matières fécales; fait également référence à l’ouverture elle-même.

Comité d’examen institutionnel (CEI) : chaque établissement de recherche dispose d’un comité d’examen institutionnel ou éthique, dont les membres sont issus des professions médicale et non médicale, et qui examine tous les protocoles afin de s’assurer de la sécurité des patients. Le comité examine également les renseignements figurant dans le formulaire de consentement remis aux patients qui envisagent de participer à l’essai, afin de s’assurer qu’ils sont rédigés dans un langage clair et compréhensible.

Consentement éclairé : principe selon lequel le patient a le droit d’être pleinement informé sur un essai (l’information complète devant porter sur l’essai, les particularités du traitement, les risques éventuels, les avantages et les effets secondaires) avant d’accepter d’y participer, en ayant dûment signé un « formulaire de consentement éclairé ». Si le protocole change au cours de l’essai, le processus de consentement éclairé est renouvelé.

Constipation : état se caractérisant par des selles dures, sèches et difficiles à évacuer, et où les selles ne sont pas très fréquentes, les autres symptômes pouvant inclure des selles douloureuses, une sensation de ballonnement, d’inconfort et de léthargie.

Curcuma : plante de l’Inde orientale (également appelée safran indien et jiang huang), qui fait partie de la famille du gingembre et qui sert d’épice et de colorant alimentaire. Dans certaines cultures, les tiges souterraines sont également utilisées pour traiter certaines affections gastriques. La substance du curcuma qui lui donne sa couleur jaune (curcumine) est à l’étude dans le traitement du cancer, de la maladie d’Alzheimer, de la mucoviscidose et du psoriasis. Le nom scientifique est Curcuma longa.

Curiethérapie : type de radiothérapie, également appelée radiothérapie implantaire, radiothérapie par radionucléides et brachythérapie, dans lequel des matières radioactives scellées dans des aiguilles, des graines, des fils ou des cathéters sont placées directement dans ou à proximité d’une tumeur.

Decadron (dexaméthasone) : un stéroïde qui s’utilise pour traiter les allergies ou l’inflammation et qui est administré en association à la chimiothérapie pour traiter les nausées qui peuvent en résulter.

Dépistage : le fait de chercher à détecter une maladie, comme un cancer, chez des personnes sans symptômes.

Dépression : trouble psychologique dont les symptômes sont, entre autres, la tristesse, l’inactivité, les difficultés de réflexion et de concentration, l’augmentation ou la diminution importante de l’appétit et du temps de sommeil, des sentiments d’abattement et de désespoir, et parfois des pensées suicidaires.

Déshydratation : se dit de la perte d’eau corporelle totale qui peut se produire, dans le cas du cancer colorectal, en raison de vomissements, de diarrhée ou d’une faible consommation de liquide.

Dexaméthasone (Decadron) : un stéroïde qui s’utilise pour traiter les allergies ou l’inflammation et qui est administré en association à la chimiothérapie pour traiter les nausées qui peuvent en résulter.

Différenciée : se dit du degré de spécialisation que possède une cellule pour accomplir une fonction spécifique et, en matière de cancer, plus la cellule cancéreuse est spécialisée ou différenciée, plus elle est proche de la normale.

Dispositif d’accès artériel : dispositif semi-permanent grâce auquel un médecin ou le personnel infirmier peut accéder directement à une artère sans avoir à y introduire une aiguille (IV) chaque fois qu’un traitement est administré. Exemples : chambre implantable, chambre sous-cutanée ou CCIP.

Dispositif d’accès veineux : dispositif semi-permanent donnant accès direct à une veine, ce qui élimine le besoin de placer une aiguille dans la veine chaque fois qu’une perfusion est administrée.

Diverticule : une poche ou un sac qui se ramifie depuis un organe creux ou une structure creuse, comme le gros intestin.

Diverticulite : affection gastro-intestinale inférieure se caractérisant par l’inflammation d’un diverticule (poche), en particulier de diverticules survenant dans le côlon, qui peut subir une perforation avec formation d’abcès. L’affection peut être soulagée par la résection de la section intestinale affectée.

Échographie transabdominale : intervention permettant d’examiner les organes de l’abdomen. L’appareil à ultrasons, pressé fermement contre la peau de l’abdomen, fait que les ondes sonores de l’appareil rebondissent sur les tissus créant des échos que recueille un ordinateur pour produire une image appelée sonogramme.

Effet indésirable : problème médical inattendu, également appelé événement indésirable, qui survient au cours d’un traitement par un médicament ou un autre traitement et qui peut être bénin, modéré ou grave. Les effets indésirables ne sont pas nécessairement provoqués par le médicament ou le traitement.

EGFR (récepteur du facteur de croissance épidermique) : protéine présente à la surface de certaines cellules tumorales et pouvant favoriser la croissance et la propagation du cancer.

Électrolyte : l’un des divers ions, tels que le sodium, le potassium ou le chlorure, dont les cellules ont besoin pour réguler la charge électrique et le flux d’eau à travers les membranes cellulaires.

Eloxatine (oxaliplatine) : médicament chimio thérapeutique à base de platine, appartenant à la catégorie des médicaments appelés agents alkylants, qui arrête la croissance des cellules cancéreuses. Il est administré en première et deuxième intention dans le traitement du cancer colorectal, en association avec le 5-FU et l’acide folinique, sous le nom de régime fol fox.

Embolisation de la veine porte (PVE) : traitement des métastases hépatiques, résultant d’un cancer colorectal primitif, induisant l’atrophie ou le rétrécissement d’une partie du foie et l’hypertrophie ou la surcroissance du foie restant, afin de faciliter l’ablation chirurgicale du site malade du foie une fois rétréci.

Erbitux (cétuximab) : agent chimio thérapeutique biologique (anticorps monoclonal) qui cible les cellules exprimant l’EGFR, ce qui augmente la croissance cellulaire, le métabolisme et l’angiogenèse.

Érythème : rougeur de la peau.

Essai d’usage compassionnel : une approche, également appelée essai à accès élargi, permettant de faire bénéficier d’un traitement expérimental à un patient qui n’y est pas admissible dans le cadre d’un essai clinique, mais qui est atteint d’une maladie grave ou potentiellement mortelle, comme un cancer, pour laquelle il n’existe pas d’autres traitements.

Essai ouvert : étude au cours de laquelle les professionnels de la santé et les patients ont connaissance du médicament ou du traitement administré.

État de réparation des mésappariements : désigne le système interne à la cellule chargé de corriger les erreurs dans l’ADN, en détectant et en remplaçant les bases mal appariées dans l’ADN (bases incompatibles). En somme, le système répare le mauvais appariement. Les tumeurs sont classées soit comme déficientes en MMR (perte de la fonction de réparation des mésappariements tumoraux), soit comme compétentes en MMR (possédant la fonction de réparation des mésappariements tumoraux).

Étude clinique : type d’étude de recherche, également appelé essai clinique, consistant à vérifier l’efficacité de nouvelles approches médicales chez les humains. Une telle étude permet de mettre à l’essai de nouvelles méthodes de dépistage, de prévention, de diagnostic ou de traitement d’une maladie.

Examen par comité des tumeurs : approche de la planification du traitement qui fait appel à plusieurs médecins experts dans diverses spécialités (disciplines) qui examinent l’état de santé du patient et discutent des options thérapeutiques possibles. S’agissant de cancers, l’examen d’une tumeur par comité peut comprendre celui d’un oncologue médical (qui traite le cancer par des médicaments), d’un oncologue chirurgical (qui traite le cancer par la chirurgie) et d’un radio-oncologue (qui traite le cancer par des radiations). Cette approche s’appelle également avis multidisciplinaire.

Excision locale : intervention ou chirurgie consistant à enlever une partie malade d’un organe, en l’occurrence, le tissu malade à proximité de l’organe atteint.

Excision mésorectale totale (EMT) : se dit de la dissection fine du mésorectum (tissu situé derrière le rectum) sous vision directe, ce qui permet la résection en bloc d’une tumeur rectale intacte avec ses vaisseaux lymphatiques et ses structures de soutien. Selon les données probantes, cette nouvelle norme chirurgicale d’ablation des tumeurs rectales donne des résultats thérapeutiques supérieurs.

Fèces : matière évacuée par l’intestin lors des selles et constituée principalement des déchets alimentaires.

Fibre optique : fibres fines de verre ou de plastique qui se trouvent à l’intérieur d’un instrument et qui permettent de voir l’intérieur du corps.

Fistule : ouverture ou passage anormal entre deux organes, ou entre un organe et la surface du corps, pouvant résulter d’une blessure, d’une infection ou d’une inflammation, ou survenir lors d’une intervention chirurgicale.

Flexion hépatique : courbure ou virage du côlon où le côlon ascendant rejoint le côlon transverse.

Flexion splénique : désigne la courbure du côlon où le côlon transverse fusionne avec le côlon descendant courbure ou virage du côlon où le côlon ascendant rejoint le côlon transverse.

Fluoropyrimidine : désigne l’un des groupes de substances (la capécitabine, la floxuridine et le fluorouracile (5-FU) en sont des exemples) utilisées pour traiter le cancer. Une fluoropyrimidine est un type d’antimétabolite.

Folate : se dit de la forme synthétique de la vitamine acide folique (vitamine B9)

FOLFIRI : abréviation désignant un type de chimiothérapie combinée, soit le fluorouracile, la leucovorine et l’irinotécan, servant à traiter le cancer colorectal.

FOLFOX : abréviation désignant un type de chimiothérapie combinée, dont le fluorouracile, la leucovorine et l’oxaliplatine, servant à traiter le cancer colorectal.

Food and Drug Administration (FDA) : organisme de réglementation dont le rôle est de superviser la recherche pharmaceutique menée par les entreprises pharmaceutiques, les centres de recherche universitaires et les médecins afin de s’assurer que les règlements fédéraux régissant cette recherche aux États-Unis sont respectés.

Globine : se dit du composant protéique de l’hémoglobine.

Gluten : désigne le germe de blé, la partie protéique du blé et de certaines autres céréales.

Glycolyse : s’entend de la production d’énergie à partir du glucose (sucre) sans nécessiter d’oxygène.

Grade histologique : mesure microscopique de l’agressivité d’une tumeur. Grade I – bien différenciée, le type de cancer le moins agressif; Grade II – moyennement différenciée, Grade III – peu différenciée et Grade IV – indifférenciée, qui représentent le type de cancer le plus agressif.

Gras trans : type de gras qui possède certaines propriétés chimiques et que l’on trouve le plus souvent dans les aliments transformés tels que les produits de boulangerie, les grignotines, les aliments frits, la graisse alimentaire, la margarine et certaines huiles végétales. La consommation de gras trans augmente le taux de cholestérol sanguin et le risque de maladie cardiaque.

Gray : unité de mesure utilisée par les radio-oncologues pour calculer la quantité de rayonnement utilisée dans les traitements du cancer.

Gros intestin : désigne la dernière partie du tube digestif qui se divise en sections : le côlon ascendant, qui commence au cæcum du côté droit, également appelé côlon proximal; le côlon transverse, qui est horizontal; le côlon descendant, qui se trouve du côté gauche, également appelé côlon distal; et le côlon sigmoïde et le rectum. Sa fonction principale consiste à absorber l’eau et les vitamines, et à former et recueillir les matières fécales. Il est également en charge de la production de bactéries. Le cancer peut survenir n’importe où dans le gros intestin, à raison de 39 % dans le côlon proximal, 25 % dans le côlon distal et 36 % dans le rectum. (Source des données : Système national de déclaration des cas de cancer [1996] – Registre canadien du cancer, 1992-1996)

Hématochézie : selles sanglantes.

Hème : se dit du composant ferreux, rouge foncé, de l’hémoglobine.

Hémoglobine : pigment respiratoire à teneur ferreuse des globules rouges qui transportent l’oxygène dans tout l’organisme, composé d’environ 6 % d’hème (composant ferreux) et de 94 % de globine (composant protéique).

Hors indication : se dit du fait que l’on utilise un médicament pour traiter une maladie ou une affection autre que l’indication pour laquelle il a été approuvé par la FDA ou Santé Canada.

Hyperbilirubinémie : taux élevé de bilirubine.

Hypertension : tension artérielle élevée.

Hypoxie : privation d’un apport adéquat en oxygène.

Iléostomie : création chirurgicale d’une ouverture artificielle par laquelle le dernier segment de l’intestin grêle décharge les déchets digestifs directement à l’extérieur du corps à travers la peau.

Immunomodulateur : médicament qui modifie, supprime ou renforce le système immunitaire de l’organisme.

Immunothérapie : type de biothérapie qui utilise des substances pour stimuler ou supprimer le système immunitaire afin d’aider l’organisme à lutter contre le cancer, les infections et d’autres maladies. Certains types d’immunothérapie ne ciblent que certaines cellules du système immunitaire. D’autres agissent sur le système immunitaire de manière générale.

Indice de performance : mesure de la capacité d’un patient à effectuer des tâches ordinaires et à mener à bien ses activités quotidiennes, la mesure étant déterminée sur une échelle de 0 à 4, zéro étant l’indice optimal et quatre le plus faible.

Indice glycémique : se dit du classement (de 1 à 100) attribué aux glucides en fonction de leur effet sur la glycémie de l’organisme deux heures après l’ingestion d’un repas. Un repas à faible IG prend plus de temps à digérer et libère du sucre dans le sang plus lentement qu’un repas à IG élevé.

Infirmière praticienne/infirmier praticien (IP) : membre du personnel infirmier titulaire d’une maîtrise ou d’un doctorat, habilité à établir un diagnostic, à prescrire des médicaments et à ordonner des tests de diagnostic.

Inhibiteur d’angiogenèse : substance qui peut empêcher la formation de vaisseaux sanguins et qui, dans la thérapie anticancéreuse, peut empêcher la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins dont les tumeurs ont besoin pour grossir. Parmi les inhibiteurs de l’angiogenèse pour le traitement du cancer colorectal, figure Avastin (bévacizumab).

Inhibiteur de la tyrosine kinase : médicament qui entrave la communication et la croissance des cellules et qui peut empêcher la croissance des tumeurs. Certains inhibiteurs de la tyrosine kinase sont employés dans le traitement du cancer.

Injection en bolus : une dose unique de médicament, également appelée bolus, généralement injectée dans un vaisseau sanguin sur une courte période.

Instabilité des microsatellites (MSI) : se dit du changement qui se produit dans l’ADN de certaines cellules (comme les cellules tumorales), dans lequel le nombre de répétitions de microsatellites (courtes séquences répétées d’ADN) est différent du nombre de répétitions qui se trouvait dans l’ADN lorsque celui-ci a été hérité. L’instabilité des microsatellites peut avoir pour origine une anomalie dans la capacité de réparation des erreurs commises lors de la copie de l’ADN dans la cellule.

Interne : médecin en première année de formation, au sortir de la faculté de médecine, qui exerce ses fonctions sous la supervision d’autres médecins.

Irinotécan (Camptosar) : agent chimio thérapeutique, parfois connu sous le nom de CPT-11, qui inhibe la réplication de l’ADN. Il est administré en première et deuxième intention dans le traitement du cancer colorectal.

IRM : ou imagerie par résonance magnétique, procédé spécialisé permettant d’examiner les organes du corps au moyen de l’énergie magnétique et d’un ordinateur.


Kinase : type d’enzyme qui active ou inactive un ou plusieurs substrats spécifiques (composés, souvent d’autres enzymes) en les phosphorylant (c’est-à-dire en leur faisant subir un transfert de groupes phosphate). 
Laparotomie : se dit de l’incision chirurgicale pratiquée dans la paroi de l’abdomen.

Leucovorine (acide folinique) : médicament servant à rendre le 5-FU plus efficace dans le traitement du cancer colorectal. Il est apparenté à la vitamine B9 (acide folique) et peut contribuer à protéger les cellules normales du tube digestif contre les dommages induits par la chimiothérapie. 

Malin: cancéreux

Marqueur tumoral : substance qui peut se trouver dans le tissu tumoral ou que la tumeur peut libérer dans le sang ou d’autres liquides organiques. Un taux élevé de marqueur tumoral peut être le signe de la présence d’un certain type de cancer dans l’organisme. Parmi les exemples de marqueurs tumoraux se comptent le CA 125 (dans le cas du cancer de l’ovaire), le CA 15-3 (dans le cas du cancer du sein), le CEA (dans le cas du cancer colorectal, de l’ovaire, du poumon, du sein, du pancréas et d’autres cancers du tractus gastro-intestinal) et le PSA (dans le cas du cancer de la prostate).

Matériel génétique : se dit du matériel qui nous transmet l’hérédité de nos parents, les gènes étant constitués d’ADN (acide désoxyribonucléique).

Meilleur traitement standard disponible : se dit du traitement actuel, également appelé traitement témoin, qui a donné les meilleurs résultats lors des essais antérieurs, la norme étant appelée à évoluer au fil des essais cliniques qui permettent de découvrir de nouveaux traitements offrant de bien meilleurs résultats. Un patient participant à un essai clinique de phase 3 (voir plus bas) se verra administrer soit un traitement « expérimental », soit le meilleur traitement standard disponible (traitement témoin).

Métabolisme : se dit de l’ensemble des transformations chimiques qui s’opèrent dans une cellule ou un organisme, changements qui non seulement produisent l’énergie et les matériaux nécessaires à la croissance, à la reproduction et au maintien de la santé, mais aident aussi à se débarrasser des substances toxiques.

Métastase : propagation d’une maladie depuis la partie du corps où elle a fait son apparition (primaire) vers une autre partie du corps au-delà des nœuds lymphatiques régionaux.

Métastaser : se dit d’une maladie qui se propage dans l’organisme ou qui l’envahit par métastase (voir entrée ci-dessus).

Méthotrexate : agent chimio thérapeutique servant à traiter le cancer et qui agit comme un antimétabolite (inhibiteur des processus métaboliques normaux), plus particulièrement comme un antagoniste de l’acide folique qui inhibe la production d’ADN, d’ARN et de protéines.

Microchirurgie endoscopique transanale : chirurgie mini-invasive du cancer du rectum à un stade précoce, au cours de laquelle le chirurgien retire la tumeur tout en regardant à travers un tube dans le rectum du patient.

Microsphères : billes de résine (Sir-Spheres) ou de verre (TheraSphere) contenant de l’yttrium 90 (rayonnement) qui sert au traitement des tumeurs hépatiques métastatiques non résécables résultant d’un cancer colorectal primitif. Elles sont injectées par cathéter, à travers l’artère fémorale de l’aine, dans l’artère hépatique, déposant des millions de microsphères directement dans le lobe droit ou gauche du foie, où les billes se décomposent pour que les rayons bêta se libèrent de manière à cibler les tumeurs hépatiques tout en épargnant les tissus hépatiques sains.

Mitomycine C : médicament chimio thérapeutique, dit antibiotique, mais qui agit comme un agent alkylant, servant à traiter le cancer colorectal en empêchant les cellules de fabriquer de l’ADN, ce qui entraîne la mort des cellules.

Mucosite : une complication résultant de certaines thérapies anticancéreuses, qui provoque une inflammation de la muqueuse du système digestif et qui se manifeste souvent par des plaies dans la bouche.

Multi-bras (essais cliniques) : essais cliniques pouvant compter plusieurs « bras », chaque bras étant un groupe d’étude de patients bénéficiant d’un traitement particulier ou d’une combinaison de traitements et servant de comparaison à d’autres bras de traitement ainsi qu’au bras de contrôle. Le « bras de contrôle » constitue le meilleur traitement de référence disponible.

Muqueuse : se dit de la première des quatre couches qui composent la paroi du côlon, elle-même formée d’une seule couche de revêtement cellulaire qui est plate et se régénère tous les trois à huit jours. Cette couche est recouverte de petites glandes.

Musculeuse : désigne la troisième des quatre couches qui constituent la paroi du côlon, elle-même constituée d’une couche musculaire circulaire interne et d’une couche musculaire longitudinale externe.

Mutation : se dit de toute modification de l’ADN d’une cellule, que ce soit par erreur lors de la division cellulaire ou à la suite d’une exposition à des agents nuisibles à l’ADN dans l’environnement. Les mutations peuvent être nuisibles, bénéfiques ou sans aucun effet. Si elles se produisent dans les cellules productrices d’ovules ou de spermatozoïdes, elles peuvent être héritées; si elles s’opèrent dans d’autres types de cellules, elles ne se transmettent pas. Certaines mutations peuvent entraîner un cancer ou d’autres maladies.

National Cancer Institute (NCI) : le NCI, agence fédérale américaine chapeautant les programmes de recherche sur le cancer du pays, finance et/ou mène de nombreux essais cliniques auxquels se greffent ses centres de cancérologie, dans tous les États-Unis, dont les travaux cliniques et scientifiques répondent aux critères et aux normes du NCI en matière de recherche sur le cancer. Les critères, ainsi que la liste des centres, peuvent être consultés sur son site Web : http://cancercenters.cancer.gov (en anglais seulement).

Nausée : se dit du symptôme résultant de l’envie de vomir.

Nécrose : se dit de la mort de tissus vivants.

NED : acronyme anglais (no evidence of disease) indiquant aucun signe de maladie.

Néoplasme : masse anormale de tissu qui se produit lorsque les cellules se divisent plus qu’elles ne le devraient ou ne meurent pas quand elles le devraient. Les néoplasmes, également appelés tumeurs, peuvent être bénins (non cancéreux) ou malins (cancéreux).

Neuropathie : anomalie touchant les nerfs qui véhiculent l’information en provenance et à destination du cerveau et de la moelle épinière. Cette affection peut provoquer des douleurs, une perte de sensation, des picotements et des engourdissements. Il peut se produire une neuropathie chimio-induite à la suite d’une administration de l’oxaliplatine, un agent chimio thérapeutique qui, par effet cumulatif, peut provoquer une neuropathie dans les mains et les pieds.

Neutropénie : se dit du nombre anormalement bas de globules blancs (neutrophiles) dans le sang circulant, ce qui réduit la capacité de l’organisme à combattre les infections.

Nodule : une excroissance ou une bosse qui peut être maligne (cancéreuse) ou bénigne (non cancéreuse).

Nœuds lymphatiques : structures en forme de haricot réparties dans tout le corps qui font partie du système immunitaire et qui aident l’organisme à combattre les infections en produisant des globules blancs (lymphocytes).

Nutrition parentérale totale (NPT) : nutrition nécessaire à l’organisme, perfusée directement dans les veines, contournant le système digestif, et prescrite aux patients qui ne peuvent ou ne doivent pas s’alimenter par des aliments. La NPT peut inclure une combinaison de sucre et de glucides (pour l’énergie), de protéines (pour la force musculaire), de lipides (graisse), d’électrolytes et d’oligo-éléments. La solution que reçoit une personne peut contenir toutes ces substances ou certaines d’entre elles, selon son état.

Occlusion intestinale : se dit du blocage ou de l’obstruction de l’intestin.

Octréotide : médicament apparenté à la somatostatine, un inhibiteur de l’hormone de croissance d’origine naturelle, servant à traiter la diarrhée et les bouffées vasomotrices associées à certains types de tumeurs.

Oncologue médical : médecin spécialiste du diagnostic et du traitement du cancer par chimiothérapie, hormonothérapie et biothérapie, qui est souvent le principal fournisseur de soins de santé d’une personne atteinte d’un cancer et qui se charge également de ses soins de soutien, y compris, éventuellement, la coordination des soins administrés par d’autres spécialistes.

Oxaliplatine (Eloxatine) : médicament chimio thérapeutique à base de platine, appartenant à la catégorie des médicaments appelés agents alkylants, qui arrête la croissance des cellules cancéreuses. Il est administré en première et deuxième intention dans le traitement du cancer colorectal, en association avec le 5-FU et l’acide folinique (folfox).

Panitumumab (Vectibix) : anticorps monoclonal servant à traiter le cancer colorectal porteur du récepteur du facteur de croissance épidermique. Les anticorps monoclonaux sont la variante artificielle d’une protéine immunitaire qui se fixe telle une serrure et une clé sur une certaine protéine présente à la surface des cellules cancéreuses. Ce médicament, qui empêche les cellules cancéreuses colorectales de proliférer et de se diviser, peut également aider en marquant les cellules cancéreuses pour qu’elles soient détruites par les cellules du système immunitaire de l’organisme.

Paramètre : se dit de la zone autour de l’utérus chez la femme.

Pathologiste : se dit du médecin qui examine les cellules et les tissus prélevés lors d’une intervention chirurgicale.

PD-1 (mort cellulaire programmée - 1) et PDL-1 (ligand-1 de mort cellulaire programmée) : PD-1 est une protéine de contrôle présente sur les cellules immunitaires appelées cellules T. Elle agit normalement comme une sorte d’« interrupteur » qui empêche les cellules T d’attaquer d’autres cellules de l’organisme. Il le fait en se fixant à PD-L1, une protéine présente sur certaines cellules normales (et cancéreuses). C’est-à-dire que PD-1, lorsqu’elle se lie à PD-L1, indique à la cellule T de laisser l’autre cellule seule. Certaines cellules cancéreuses possèdent de grandes quantités de PD-L1, ce qui les aide à échapper aux attaques immunitaires.

Pelvectomie ou exentération pelvienne : intervention chirurgicale consistant à enlever tous les organes du bassin dans le traitement des cancers du rectum ou d’autres organes pelviens.

Perfusion : introduction d’un liquide ou d’un médicament (comme une solution saline ou des médicaments de chimiothérapie) dans une artère ou une veine. La perfusion peut être administrée sur plusieurs heures ou jours.

Perfusion artérielle hépatique (PAH) : administration des agents chimio thérapeutiques au foie par un cathéter placé dans l’artère hépatique. Cette intervention se fait le plus souvent en salle d’opération, sous anesthésie générale, par chirurgie effractive. Une pompe est implantée par voie percutanée (sous la peau) pour administrer la chimiothérapie. Le type et le schéma de la chimiothérapie administrée par la pompe dépendent du médecin. En général, la pompe est remplie de chimiothérapie une fois par mois. La température du corps et le mécanisme de la pompe permettent d’administrer la chimiothérapie en continu, à un rythme lent, directement dans le foie. Le médecin peut, à sa discrétion, administrer également une chimiothérapie systémique en association avec la PAH.

Perfusion continue : administration d’un fluide dans un vaisseau sanguin, généralement sur une période prolongée.

Péritoine : désigne la partie du corps qui est une fine membrane tapissant les organes de l’abdomen.

Péritonite : inflammation de la paroi de l’abdomen.

Phases des essais sur le cancer : la phase d’un essai définit le type de tests en cours à un moment précis. Dans le cas du cancer, les essais cliniques de médicaments anticancéreux se déroulent en trois phases :
  • Essais de phase 1 : De 10 à 80 patients sont recrutés pour déterminer les niveaux de dosage et la meilleure voie d’application du traitement (pilules ou injections au quotidien, toutes les heures, toutes les semaines ou en continu); les effets secondaires sont contrôlés et permettent de déterminer les niveaux de dosage convenant aux essais de phase 2.
  • Essais de phase 2 : De 40 à 300 patients sont traités afin d’examiner l’efficacité et l’innocuité du traitement de certains types de cancers.
  • Essais de phase 3 : De 300 à 5 000 participants à l’essai, permettant une comparaison systématique des résultats – efficacité et effets secondaires – du traitement standard actuel par rapport au(x) traitement(s) en expérimentation.
La phase de l’essai n’est pas nécessairement liée au stade du cancer étudié. Des essais de phase 1 ont lieu pour tous les stades du cancer.

Phosphorylation oxydative : se dit de la génération d’énergie à partir de l’oxygène. Elle est nettement plus efficace que la glycolyse.

Placebo : composé (généralement du sucre), identique en apparence au médicament qui fait l’objet de recherche expérimentale, mais sans effet réel sur l’organisme.

Pneumonie radique : inflammation des poumons consécutive à la radiothérapie.

Polype : masse tissulaire qui fait saillie ou se projette vers l’extérieur ou vers le haut à partir de la paroi épithéliale du tube digestif, les polypes adénomateux étant les plus fréquents et les plus susceptibles de devenir des tumeurs cancéreuses dans le côlon.

Polype sessile : se dit du polype plat.

Polypectomie : se dit de l’ablation chirurgicale d’un polype.

Polypose adénomateuse familiale (PAF) : maladie héréditaire résultant d’un gène défectueux et dont la plupart des gens se découvrent porteurs à un jeune âge. Les personnes atteintes de PAF ont de nombreux polypes dans l’intestin. Ils sont généralement bénins, mais comme ils sont très nombreux, ce n’est qu’une question de temps avant que l’un d’eux ne devienne cancéreux. Étant donné que ces personnes ont un risque très élevé de développer un cancer de l’intestin, la résection intestinale est donc souvent indiquée.

Prolifération cellulaire : augmentation du nombre de cellules par suite de la croissance et de la division des cellules.

Prophylactique : se dit d’une mesure préventive.

Protocoles (protocole d’essai clinique) : un plan directeur de l’essai et qui, à ce titre, précise comment l’essai va se dérouler, quels types de patients y seront admissibles, le nombre de patients requis et le type de soins qu’ils se verront prodiguer, entres autres. Tous les protocoles sont examinés par le groupe promoteur (par exemple, le NCI, Santé Canada, la FDA ou une société pharmaceutique) et le Comité d’examen institutionnel (CEI) de l’établissement où la recherche est menée, afin de s’assurer que les patients sont pleinement informés et que les risques sont minimisés. Voir les phases décrites plus haut.

PTEN (Phosphatase and tensin homolog) : enzyme qui agit comme suppresseur de tumeur, le gène PTEN défectueux jouant un rôle dans de nombreux cancers, y compris le cancer colorectal.

Radical libre : produit chimique hautement réactif, souvent composé d’oxygène et qui se forme lorsque des molécules se divisent pour donner des composés à électrons non appariés (un processus appelé oxydation). Les radicaux libres peuvent endommager des molécules cellulaires importantes telles que l’ADN ou les lipides ou d’autres parties de la cellule.

Radio-oncologue : médecin spécialisé dans le traitement du cancer par radiothérapie.

Radiographie au baryum (lavement baryté) : pratique consistant à utiliser le baryum métallique sous forme liquide, en combinaison avec des rayons X, pour créer une image du côlon.

Radioisotope : forme instable d’un élément chimique qui libère des radiations lorsqu’il se décompose et devient plus stable. Les radioisotopes, également appelés radionucléides, peuvent se trouver dans la nature ou être fabriqués en laboratoire. En médecine, ils sont utilisés dans les tests d’imagerie et dans les traitements.

Radiothérapeute : praticien assistant le radio-oncologue et qui administre le plus souvent les traitements quotidiens de radiothérapie.

Radiothérapie : recours aux rayonnements (rayons X à haute énergie) pour éliminer ou atténuer les symptômes associés aux tumeurs en réduisant ou en éliminant ces dernières. Dans certains cas, ce traitement est utilisé avant la chirurgie pour le cancer du rectum comme traitement néoadjuvant.

Radiothérapie externe (RTE) : radiothérapie par laquelle un faisceau provenant de l’extérieur du corps est dirigé sur une tumeur ou un site tumoral potentiel à l’intérieur du corps.

Radiothérapie peropératoire (IORT) : traitement par radiations pratiqué à l’intérieur du corps lors d’une intervention chirurgicale.

Randomiser : répartir les sujets par hasard, dans des groupes, généralement dans le cadre d’essais cliniques.

Récepteur du facteur de croissance analogue à l’insuline-1 (IGF-1R) : facteur de croissance qui joue un rôle important dans la prolifération (croissance) et la survie des cellules. Le récepteur IGF-1 est fortement surexprimé dans de nombreux tissus malins.

Récepteur du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGFR) : récepteur d’un facteur de croissance qui joue un rôle dans l’angiogenèse (formation de vaisseaux sanguins) et l’angiogenèse lymphatique en attirant et en organisant les cellules endothéliales vasculaires. Le VEGFR est une cible thérapeutique clé dans le cancer colorectal. Avastin (Bévacizumab) est un agent anti-VEGF dans le traitement du cancer colorectal.

Récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) : protéine présente à la surface de certaines cellules tumorales et pouvant favoriser la croissance et la propagation du cancer.

Récidive : se dit du cancer qui réapparaît après un traitement. La récidive locale signifie que le cancer est revenu au même endroit que le cancer initial. La récidive régionale signifie que le cancer est revenu dans les nœuds lymphatiques proches du premier site. Lorsque le cancer se métastase dans des organes ou des tissus (comme les poumons, le foie, le péritoine ou le cerveau) plus éloignés du site initial que les nœuds lymphatiques régionaux, on parle alors de récidive à distance.

Rectum : dernière partie du gros intestin où sont stockées les selles avant leur évacuation par l’anus (ouverture externe du système digestif).

Réduction tumorale : chirurgie (on parle également de résection) consistant à exciser la plus grande partie possible d’une tumeur en vue d’augmenter les chances que la chimiothérapie ou la radiothérapie tue toutes les cellules tumorales. Elle peut également servir à soulager les symptômes ou à aider le patient à vivre plus longtemps.

Régime antidiarrhéique (BRAT) : se dit du régime à base de bananes, de riz, de compote de pomme et de pain grillé, une combinaison d’aliments pouvant parfois servir à enrayer ou à ralentir la diarrhée.

Rémission : désigne, en oncologie, le temps pendant lequel il y a une absence apparente de cancer dans l’organisme.

Réponse partielle (RP) : résultat d’un traitement anticancéreux qui n’a pas permis de débarrasser complètement l’organisme du cancer, mais qui a réussi à faire cesser la croissance d’une ou plusieurs tumeurs ou à les faire régresser.

Réseau de soutien : se dit des amis, membres de la famille, collègues de travail et autres personnes qui fournissent des soins au cours de la vie d’une personne, mais surtout en cas de maladie.

Résection (colectomie) : intervention chirurgicale consistant à enlever le tissu malade du côlon avec une petite marge de tissu normal et des nœuds lymphatiques régionaux (à proximité). Les résections peuvent être partielles ou limitées, selon l’étendue de la maladie. Les résections peuvent également concerner le foie (hépatique) et les poumons (pulmonaire), ainsi que d’autres organes du corps.

Résection abdominopérinéale (RAP) : intervention chirurgicale durant laquelle certains des organes de l’abdomen et du bassin (c.-à-d. le côlon sigmoïde, le rectum et l’anus) sont enlevés par une incision pratiquée dans l’abdomen afin d’empêcher la propagation du cancer. L’extrémité de l’intestin est fixée à une ouverture à la surface de l’abdomen et les déchets corporels sont recueillis dans un sac jetable à l’extérieur du corps. Cette ouverture s’appelle une colostomie. Les nœuds lymphatiques cancéreux peuvent également être excisés au cours de cette intervention qui peut être pratiquée pour le traitement du cancer du rectum.

Résection antérieure basse (RAB) : intervention chirurgicale permettant d’enlever le tissu cancéreux associé au cancer colorectal.

Résection chirurgicale large : chirurgie de traitement du cancer colorectal consistant à enlever le côlon cancéreux et une partie du côlon normal et des nœuds lymphatiques pour tenter de guérir le patient de son cancer.

Résident : médecin qui a fini sa première année de formation (internat), après avoir obtenu son diplôme de médecine, mais qui poursuit encore sa formation générale sous la supervision d’autres médecins.

Respiration aérobie : processus chimique, également appelé métabolisme aérobie, respiration cellulaire et métabolisme oxydatif, au cours duquel l’oxygène sert à produire de l’énergie à partir de glucides (sucres).

RSOS (recherche de sang occulte dans les selles) : test de dépistage pratiqué sur des échantillons de selles de couleur normale afin d’y détecter du sang occulte (sang non visible à l’œil nu).

RTS (radiothérapie stéréotaxique) : radiothérapie externe de type spécialisé en ce qu’elle se sert de faisceaux de rayonnement focalisés pour cibler une tumeur bien définie, par une planification informatisée du traitement en trois dimensions et une mise en place précise du traitement, ce qui permet de dispenser la dose de rayonnement avec une extrême précision. Elle peut intervenir dans le traitement des métastases hépatiques dues au cancer colorectal avec restriction des paramètres.

Selles : dites aussi décharge des intestins ou fèces, les déchets digestifs évacués lors d’un mouvement des intestins.

Séreuse : désigne la dernière des quatre couches qui composent la paroi du côlon, cette quatrième couche étant le revêtement extérieur, unicellulaire et épais de l’intestin. Elle est comparable au péritoine, la couche de cellules qui tapisse l’abdomen.

Sigmoïdoscopie : inspection, à l’aide d’un fibroscope, de l’intérieur du côlon sigmoïde, la partie du gros intestin qui se jette dans le rectum.

Simulation : processus préalable à la radiothérapie au cours duquel le médecin et les thérapeutes mesurent le patient et décident de la manière de diriger les rayons.

Sonde nasogastrique (SN) : tube flexible en caoutchouc ou en plastique, apte à agir de manière bidirectionnelle, que l’on fait passer par le nez, puis descendre par le nasopharynx et l’œsophage jusqu’à l’estomac. Il peut servir à retirer le contenu de l’estomac, y compris l’air, à décompresser l’estomac ou à en évacuer de petits objets solides et des liquides, comme du poison. D’autre part, comme elle peut faire entrer des substances dans l’estomac, une sonde NG peut servir à introduire des nutriments directement dans l’estomac lorsqu’un patient ne peut pas prendre de nourriture ou de boisson par la bouche.

Sous-muqueuse : la deuxième des quatre couches qui constituent la paroi du côlon. Elle correspond à la zone comprise entre la muqueuse et la couche musculaire circulaire qui est séparée de la muqueuse par une fine couche de muscle, la musculaire muqueuse.

Stade : se dit des périodes dans l’évolution d’une maladie et, dans le cas du cancer, de l’étendue de l’atteinte cancéreuse des différentes parties du corps. Voir TNM plus bas.

Statut du gène KRAS : se dit soit de la présence d’une mutation du gène KRAS, qui se produit chez 30 à 40 % de la population atteinte de cancer colorectal, soit de l’absence de mutation, appelée « KRAS de type sauvage », qui se produit chez environ 60 à 70 % de la population. Le statut mutationnel du gène KRAS permet de prédire la réponse aux traitements anti-EGFR tels que Erbitux et Vectibix. Seule la population possédant le type sauvage aura une réponse positive à ces traitements.

Statut du gène NRAS : se dit soit de la présence d’une mutation du gène NRAS, qui se produit dans la population atteinte de cancer colorectal, soit de l’absence de mutation, appelée « NRAS de type sauvage ». Le statut mutationnel du gène NRAS permet de prédire la réponse aux traitements anti-EGFR tels que Erbitux et Vectibix. Seule la population possédant le type sauvage aura une réponse positive à ces traitements

Stomathérapeute : infirmier ou thérapeute spécialiste des soins et du soutien des personnes ayant subi une stomie (procédure chirurgicale).

Stomatite : désigne la rougeur ou l’irritation autour de la stomie (ouverture atificielle) d’un site de stomie (procédure chirurgicale).

Stomie (ouverture artificielle) : ouverture artificielle entre une cavité corporelle ou un canal anatomique (tel que le côlon) et la peau.

Stomie (procédure chirurgicale) : stomie (ouverture artificielle) du système digestif à la peau, qui peut être permanente ou réversible (voir anastomose), dont, par exemple, la colostomie (côlon) et l’iléostomie (intestin grêle).

Stress oxydatif : se dit de la création de radicaux libres (espèces réactives de l’oxygène), c’est-à-dire de molécules d’oxygène contenant des électrons non appariés qui ont tendance à ravager l’intérieur de la cellule, contribuant ainsi à l’apparition de maladies dégénératives sur une longue période. Pour cette raison, il s’agit d’une affection dans laquelle les niveaux ou taux d’antioxydants, généralement mesurés dans le plasma sanguin, sont inférieurs à la normale.

Supplément nutritionnel : se dit d’un produit, aussi appelé complément alimentaire, qui s’ajoute au régime alimentaire, se consomme par voie orale et contient généralement un ou plusieurs ingrédients alimentaires (tels que des vitamines, des minéraux, des herbes, des acides aminés et des enzymes).

Survie globale (SG) : désigne la période pendant laquelle les patients atteints de cancer sont en vie après diagnostic ou traitement de leur maladie. La SG intervient souvent dans une étude ou un groupe de traitement, le taux de survie globale étant souvent exprimé en taux de survie à cinq ans, c’est-à-dire le pourcentage de participants (à une étude ou à un groupe de traitement) qui sont en vie cinq ans après le diagnostic ou le traitement.

Survie sans progression (SSP) : le laps de temps qui s’écoule, pendant et après le traitement, sans que la maladie ne s’aggrave chez un patient atteint d’un cancer. La SSP, également appelée « survie sans maladie », intervient souvent dans une étude ou un essai clinique pour aider à déterminer le degré d’efficacité d’un nouveau traitement, le taux de survie sans progression étant souvent dit taux à cinq ans, c’est-à-dire le pourcentage de participants à une étude ou à un groupe de traitement qui sont sans maladie cinq ans après le diagnostic ou le traitement.

Survivant : se dit d’une personne atteinte d’un cancer, depuis le moment du diagnostic jusqu’à la fin de sa vie, de même que les membres de la famille, les amis et les soignants étant donné que l’expérience de survie les touche également.

Système immunitaire : système de l’organisme qui combat les maladies, notamment les cellules B qui produisent des anticorps et les cellules T qui détruisent les envahisseurs.

TEP : ou tomographie par émission de positons, technique de pointe permettant d’examiner les organes du corps en fonction de la vitesse à laquelle ils métabolisent (consomment) le sucre et pouvant donc servir à la détection de cellules cancéreuses. Les cellules cancéreuses, par leur métabolisme élevé, absorbent le sucre plus rapidement que les cellules non cancéreuses.

Test RAS : test permettant de déterminer si un cancer, généralement un cancer du gros intestin (colorectal), est positif vis-à-vis de la mutation du gène KRAS ou NRAS, ce qui permet d’orienter le traitement anti-EGFR (Erbitux ou Vectibix) et d’en déterminer le résultat.

Thérapie complémentaire : traitements administrés parallèlement aux traitements conventionnels standard, généralement dans le but de soulager les symptômes ou d’aider le patient à se sentir mieux.

Thérapie par micro-ondes : type de traitement, également appelé thermothérapie par micro-ondes, dans lequel les tissus corporels sont exposés à des températures élevées afin de dégrader et de détruire les cellules cancéreuses ou de rendre ces dernières plus sensibles aux effets des radiations et de certains médicaments anticancéreux.

Thoracoscopie : examen de l’intérieur de la poitrine, à l’aide d’un thoracoscope, un instrument fin, en forme de tube, équipé d’une lumière et d’une lentille aux fins d’observation. Il peut également être équipé d’un outil permettant de prélever des tissus à examiner au microscope pour détecter des signes de maladie.

Thrombocytopénie : état dans lequel le nombre de plaquettes dans le sang est inférieur à la normale, ce qui peut entraîner des ecchymoses faciles et des saignements excessifs au niveau des plaies ou des muqueuses et autres tissus.

TIF (test immunochimique fécal) : désigne une nouvelle catégorie de tests de sang occulte, dits TIF, qui détectent la globine dans les selles plutôt que l’hème, la globine étant le constituant protéique de l’hémoglobine. En détectant la globine, les tests sont à la fois plus sensibles et plus spécifiques aux saignements gastro-intestinaux inférieurs.

Tomodensitogramme (tomodensitométrie) : série d’images détaillées de régions intérieures du corps (également appelée tomographie axiale commandée par ordinateur, tomodensitométrie ou tomographie par ordinateur), prises sous différents angles, les images étant générées par un ordinateur relié à un appareil à rayons X.

Tomodensitométrie : type particulier de radiographie, une coupe tomodensitométrique, qui fait appel à un ordinateur pour donner au médecin un aperçu plus détaillé des organes internes qu’une radiographie ordinaire.

Tomothérapie : thérapie, également appelée tomothérapie hélicoïdale, dans laquelle les radiations sont dirigées sur une tumeur depuis plusieurs directions différentes. Le patient, allongé sur une table, est mis en mouvement dans une machine en forme de beignet pendant que la source de radiation dans la machine tourne autour de lui en spirale. Avant l’irradiation, une image tridimensionnelle (3D) de la tumeur est prise pour aider les médecins à déterminer la dose la plus élevée de rayonnement qui peut détruire les cellules tumorales tout en minimisant les dommages aux tissus voisins. La tomothérapie est un type de radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI).

Traitement adjuvant : traitement médical dispensé à un patient en association avec l’intervention chirurgicale (ou le traitement primaire) pour favoriser la suppression des cellules cancéreuses. La chimiothérapie, la biothérapie et la radiothérapie adjuvantes (c.-à-d. des traitements qui aident) sont utilisées pour combattre le cancer colorectal dans le but d’éliminer toutes les cellules cancéreuses du corps, augmentant ainsi les chances de guérison.

Traitement alternatif : traitements, dits thérapies scientifiquement non prouvées, utilisés à la place des traitements conventionnels courants.

Traitement conventionnel : traitement, également appelé thérapie conventionnelle qui, sur la base des résultats de recherches antérieures, est actuellement accepté et largement usité dans la prise en charge d’un certain type de maladie.

Traitement curatif : traitement d’une maladie, également appelé traitement adjuvant, qui vise à guérir le patient.

Traitement d’appoint : traitement d’accompagnement du traitement de première intention afin de le rendre plus efficace et qui s’appelle également traitement auxiliaire.

Traitement multimodal : stratégie thérapeutique associant plus d’une seule méthode de traitement.

Traitement néoadjuvant : se dit du traitement administré avant la thérapie primaire, en l’occurrence, et souvent, la chimiothérapie et la radiothérapie, pour réduire la taille d’une tumeur ou rendre la chirurgie moins compliquée. De ce fait, la chimiothérapie et la radiothérapie constituent une thérapie néoadjuvante.

Traitement palliatif : Traitement, également appelé soins palliatifs ou soins de soutien, qui soulage les symptômes, comme la douleur, mais qui n’est pas censé guérir la maladie, l’objectif principal étant d’améliorer la qualité de vie du patient.

Traumatisme : se dit de blessure au corps ou d’événement qui provoque des dommages mentaux ou émotionnels durables.

Tumeur neuroendocrine (TNE) : tumeurs rares qui se développent à partir des cellules neuroendocrines de l’organisme et qui sont capables de produire divers peptides (protéines).

Tumeurs cancéreuses colorectales métachrones : se disent des deuxièmes tumeurs colorectales primitives que l’on découvre dans le côlon ou le rectum quelque temps après le diagnostic de la première tumeur primitive.

Tumeurs synchrones : tumeurs métastatiques découvertes ailleurs dans l’organisme en même temps que la tumeur primitive dans le côlon ou le rectum.

Urologue : médecin spécialiste des maladies et des troubles de l’appareil urinaire ou urogénital.

Valeur de fixation normalisée (SUV) : valeur numérique de référence lors d’un examen TEP indiquant la quantité de FDG (sucre radioactif) utilisée par les cellules de l’organisme. Plus la valeur de fixation normalisée est élevée, plus la prise de glucose est importante, car plus la lésion est active sur le plan métabolique dans l’organisme. Une valeur SUV de 5 signifie que la région en question a une intensité en FDG 5 fois supérieure à celle de la cellule moyenne de l’organisme.

Vectibix (panitumumab) : anticorps monoclonal (les anticorps monoclonaux étant la variante artificielle d’une protéine immunitaire qui se fixe telle une serrure et une clé sur une certaine protéine présente à la surface des cellules cancéreuses) servant à traiter le cancer colorectal et ciblant le récepteur du facteur de croissance épidermique. Ce médicament, qui empêche les cellules cancéreuses colorectales de proliférer et de se diviser, peut également aider en marquant les cellules cancéreuses pour qu’elles soient détruites par les cellules du système immunitaire de l’organisme.

Vitamine liposoluble : vitamine qui peut se dissoudre dans les graisses et les huiles. Les vitamines liposolubles (vitamines A, D, E et K), qui proviennent d’aliments végétaux et animaux ou de compléments alimentaires, sont absorbées avec les graisses de l’alimentation et peuvent être stockées dans le tissu adipeux de l’organisme.

Voie de signalisation : séquence ordonnée de réactions biochimiques qui s’opèrent dans une cellule contrôlée par des enzymes spécifiques. Ils permettent à la cellule d’accomplir des fonctions clés et de répondre à son environnement.


Xeliri : association des deux agents chimio thérapeutiques irinotécan et Xeloda.

Xeloda (capécitabine) : médicament à prise orale utilisé dans le traitement du cancer du côlon. Il est absorbé par les cellules cancéreuses et se décompose en 5-fluorouracile, une substance qui tue les cellules tumorales. Xeloda est un type d’antimétabolite.

Xelox : association des deux agents chimiothérapeutiques oxaliplatine et Xeloda.

Yttrium 90 : isotope radioactif artificiel, dont la demi-vie physique est de 2,67 jours et qui se désintègre en émettant des particules bêta, utilisé en radiothérapie dans le traitement de cancers tels que le cancer colorectal (voir « Microsphères »).

Numéro d'enregistrement d'organisme de bienfaisance 776821936RR0001